Photo/foto : Michel Binstok

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ANALYSE

Paroles de Zinneke / Zinnekes aan het woord 
Résumé de la première rencontre Paroles d'artistes
Samenvatting van de eerste ontmoeting Kunstenaars aan het woord 
>>> Nederlandse versie


 
 

Analyse critique de l'action culturelle dans les quartiers, en collaboration avec Culture et Démocratie.  
Résumé de la première rencontre Paroles d'artistes. 
Rencontres suivantes axées sur les quartiers, les habitants et les participants. 
Lieu et date à préciser.

Le 10 octobre dernier, La Maison du spectacle La Bellone a ouvert ses portes à une première rencontre Zinneke : « Paroles d'artistes ». En collaboration avec l'asbl Zinneke vzw, « Culture et Démocratie » a proposé de partir de cet exemple pratique de création collective, de réfléchir aux rôles et démarches des artistes et d'envisager la dimension interculturelle et l'ouverture résolument sociale de cette opération citoyenne. Autour de Marcel De Munnynck, Directeur de Zinneke et de Georges Vercheval, Président de Culture et Démocratie, des artistes ayant participé à la Parade 2002 se sont exprimés sur leur travail créatif, leur engagement, leurs succès et leurs difficultés. Rencontre et échanges avec Marian Del Valle, chorégraphe, Olivier Wiame, scénographe, Yves Coumans, metteur en scène, Luk Mishalle, musicien, Géralde Alçindor, chorégraphe et . le public. 

Reflet de toutes les diversités et de toutes les similitudes, la Zinneke Parade est insaisissable, indéfinissable car les Zinnekes ont fait le pari de l'imagination interculturelle. (.) La Zinneke n'appartient à personne, elle échappe à une récupération identitaire exclusive. Elle appartient à tous ceux qui la font : les participants, les organisateurs, les concepteurs, les citoyens, les artistes, les habitants, les pouvoirs publics qui la soutiennent, à ceux qui regardent,  qui en parlent, aux médias qui la relatent. Elle existe ! [1]

Marcel De Munnynck - Mirko Popovitch

La parade comme champs d'expérimentation

La Zinneke permet-elle aux artistes et créateurs de s'exprimer différemment ?

Marian Del Valle prend l'exemple de son expérience dans les quartiers de Molenbeek. Elle a travaillé avec des enfants d'origine maghrébine et met en avant leurs facultés instinctives, matériel de création extrêmement riche pour elle.

Luk Mishalle la rejoint sur ce point : la rencontre, le dialogue avec d'autres cultures constituent une source d'inspiration qui fait naître des ouvres mélangeant les différences et d'autres approches. Dans son décor urbain, la  Parade mobilise des matériaux et des techniques particulières qu'il faut constamment interroger, concevoir, éprouver.

Pour Olivier Wiame, la création est naturellement soumise au questionnement.

La création collective existe-t-elle ? Si oui, comment et pourquoi nourrit-elle la création individuelle ?

Yves Coumans nous fait part de son impression. Pour lui, la création collective existe, au sein de la Parade, et chacun, créateur, participant, animateur, y trouve sa part de liberté et d'expression.

Jean-Claude De Bemels, directeur artistique de la Zinneke Parade, précise que tout spectacle est une création collective, que chaque intervenant y apporte sa connaissance et sa spécificité. Dans la Zinneke, le rôle de l'artiste est, dès lors, d'écouter et de comprendre les intentions et envies communes, de guider en faisant intervenir son expérience.

Et Olivier Wiame ajoute que l'artiste nourrit le processus de création et se nourrit par la même occasion.

Les croisements féconds entre artistes et amateurs

Face à l'implication du créateur au sein d'un groupe d'amateurs, la question se pose de savoir s'il ne joue pas aussi un rôle d'animateur. Ne rencontre-t-on pas ici, comme Matteo Segers, scénographe, le souligne, le phénomène de dissolution de l'artiste critiquée par les milieux d'art contemporain ?

Olivier Wiame et Jean-Claude De Bemels expliquent que la fonction de l'artiste au sein de la parade, est de mettre au service des personnes son expérience et sa créativité pour les aider à développer une idée. En cela, il est animateur ! Et ce genre de pratique permet de se repositionner et de reconsidérer son travail d'artiste.

Géralde Alçindor confirme qu'il allait de soi pour le groupe avec lequel elle travaillait,  que le jour de la Parade elle participe et danse avec eux. Il s'agit aussi d'une création partagée !

Et du côté des participants ?

Françoise Robert, photographe et journaliste, interroge sur le travail social réalisé au sein des quartiers défavorisés.

On constate qu'il est intéressant de voir que des ateliers initiés, pour la Parade, dans les quartiers difficiles de Bruxelles continuent.

Marian Del Valle et Jacques Coune du Centre culturel d'Anderlecht insistent, à ce propos, sur les potentialités culturelles énormes qu'on y retrouvent.
Le travail artistique accompli au moment de la Parade se poursuit actuellement et est véritablement source d'émancipation. En cela, les objectifs de la Zinneke ont été atteint avec succès.

La parade : un espace d'engagement artistique ?

Participer à la Zinneke comme artiste demande un engagement fort. Encadrer des groupes d'amateurs et mettre son ego artistique de côté, les aider à mener à bien un projet, les accompagner jusqu'au moment où ils sont applaudis, décider de ne pas rejoindre l'Art avec un grand « A » tel qu'il est véhiculé par les milieux d'art contemporain constituent de véritables défis.

La Zinneke Parade mène une action culturelle avec des gens de toutes origines et situations sociales. Au sein de ce processus, chacun s'engage sur la voie de la remise en question et de l'analyse. Les témoignages de ce 10 octobre insistent particulièrement sur les richesses de cette expérience humaine. Malgré l'absence de remarques négatives, de personnes insatisfaites ou d'observateurs extérieurs à la parade, beaucoup de questions ont été soulevées. D'autres viendront à l'occasion de la prochaine rencontre « Paroles de Zinnekes » [2] qui se tournera vers les quartiers, leurs habitants et les participants.


Kritische analyse van de wijkgebonden culturele actie in de stad, in samenwerking met Culture et Démocratie. Samenvatting van de eerste ontmoeting Kunstenaars aan het woord. 
Volgende ontmoetingen rond de thema's van de wijk, de bewoners en de deelnemers. Data en plaats nog te bepalen.

Het woord aan de kunstenaars
Op 10 oktober van dit jaar opende het Maison du spectacle « La Bellone » zijn deuren voor een eerste Zinneke-ontmoeting : « Het woord aan de kunstenaars » - «Paroles d'artistes ». In samenwerking met de asbl Zinneke vzw, stelde « Culture et Démocratie » voor om vanuit het praktische voorbeeld van collectieve creatie na te denken over de rol en de aanpak van de artiesten en de interculturele dimensie en de resoluut sociale openheid van dit stadsgebeuren onder de loep te nemen. Rond de tafel verzamelden zich Marcel De Munnynck, directeur van Zinneke en Georges Vercheval, Voorzitter van Culture et Démocratie samen met een groep kunstenaars die deelnamen aan de Parade 2002. Getuigenissen over het creatieve werk, het engagement, de successen en moeilijkheden kwamen van Marian Del Valle, choreografe, Olivier Wiame, decorbouwer, Yves Coumans, regisseur, Luk Mishalle, muzikant, Géralde Alçindor, choreografe en... het publiek.

De Zinnekeparade is als weerspiegeling van al die gelijkenissen en verschillen gewoon niet in een definitie te vatten. De Zinnekes hebben immers gewed op de interculturele verbeelding. (.) De Zinneke is van niemand en kan dus ook niet door een exclusieve identiteit geclaimed worden. De Zinneke is van iedereen die de Zinneke mee maakt en meemaakt: deelnemers, organisatoren, ontwerpers, burgers, kunstenaars, inwoners, overheden die hun steun verlenen maar ook zij die toekijken, die erover praten, de media die erover berichten. De Zinneke leeft, leeft echt ! [3]

Marcel De Munnynck - Mirko Popovitch

De Parade als experimenteel terrein

Stelt de Zinneke kunstenaars en creatievelingen in staat om zich op een andere manier uit te drukken ?

Marian Del Valle geeft het voorbeeld van haar ervaringen in de wijken van Molenbeek. Ze heeft gewerkt met kinderen van Noord-Afrikaanse origine en schuift vooral hun instinctieve aanleg naar voor die voor haar een uiterst rijke bron van creatief materiaal vormde.

Luk Mishalle stemt daarmee in : de ontmoeting en de dialoog met andere culturen vormen een inspiratiebron waaruit werken geboren worden waarin andere elementen en benaderingen doorklinken. De Parade komt tot stand in een stedelijke omgeving waar aparte materialen en bijzondere technieken voorhanden zijn die voortdurend moeten bevraagd, beproefd en overdacht worden.

Voor Olivier Wiame is de creatie op een natuurlijke manier aan bevraging onderworpen.

Bestaat er zoiets als collectieve creatie ? En zo ja, hoe en waarom voedt en verrijkt ze de individuele creatie ?

Yves Coumans laat ons delen in zijn indrukken. De collectieve creatie binnen zoiets als de Parade is voor hem zonder meer een feit en iedereen, ontwerper, deelnemers, begeleider, enz. levert zijn bijdrage en krijgt zijn aandeel.

Jean-Claude De Bemels, artistiek directeur van de Zinnekeparade, verduidelijkt dat elk spektakel een collectieve creatie is en dat elke betrokkene zijn steentje bijdraagt, onder de vorm van knowhow of een andere specifieke vaardigheid. De rol van de kunstenaar in zoiets als de Zinneke bestaat erin te luisteren om erachter te komen welke de gemeenschappelijke bedoelingen en ambities zijn en om de eigen ervaring te laten renderen bij het begeleiden van de deelnemers.

En Olivier Wiame voegt eraan toe dat de kunstenaar het creatieve proces voedt en er op zijn beurt ook weer inspiratie uit haalt.

De vruchtbare kruisbestuiving tussen kunstenaars en amateurs

Wat de betrokkenheid betreft van de kunstenaar binnen de groep van amateurs waarmee hij of zij werkt, stelt zich de vraag of het ook hier niet gaat over een soort begeleider. Worden we hier niet geconfronteerd, zoals decorbouwer Matteo Segers stelt, met kunstenaars die zichzelf naar de achtergrond verwijzen, een fenomeen dat in het wereldje van de hedendaagse kunst wel eens op kritiek wordt onthaald ?

Olivier Wiame en Jean-Claude De Bemels leggen uit dat de functie van de kunstenaar binnen de Parade erin bestaat zijn of haar ervaring en creativiteit in dienst te stellen en de deelnemers te helpen een idee tot stand te brengen. In dat opzicht zijn de kunstenaars begeleiders. Dat soort praktijksituatie zal inderdaad voor gevolg hebben dat men de eigen positie en zijn werk als kunstenaar iets of wat moet herzien.

Géralde Alçindor bevestigt dat het voor de groep waarmee zij gewerkt heeft niet meer dan logisch was dat zij op de dag van de Parade met hen mee zou dansen. Ook wat dat betreft ging het om een gezamenlijke creatie !

En van de kant van de deelnemers ?

Françoise Robert, fotografe en journaliste, informeert naar het sociaal werk dat in de achtergestelde buurten gebeurt.

Men stelt vast dat het interessant is om te zien hoe ateliers, die opgezet werden om de Parade voor te bereiden, in de moeilijke buurten van Brussel blijven bestaan.

Marian Del Valle en Jacques Coune van het Cultureel Centrum van Anderlecht benadrukken in dit verband toch ook het enorme culturele potentieel dat hiervan uitgaat. Het artistieke werk dat er op het ogenblik van de Parade een beetje op zit, krijgt een verlengstuk en gaat een heuse bron van emancipatie vormen. In dat soort opzet is de Zinneke tot nog toe perfect geslaagd.

De parade : een ruimte voor artistiek engagement ?

Als kunstenaar aan de Zinneke deelnemen vergt heel wat engagement. Je artistieke ego opzij zetten om groepen amateurs te begeleiden en samen zo'n project tot een goed einde brengen is niet niks. Je werkt met die mensen tot op het moment van het applaus en je beslist om, wat de grote kunst betreft, al die tijd een beetje op de zijlijn te gaan staan.

De Zinnekeparade staat voor culturele actie met mensen van allerhande origine en met een heel verschillende sociale achtergrond. Het proces zelf voorziet dat iedereen bereid is dingen in vraag te stellen en te analyseren. 
De getuigenissen van 10 oktober legden vooral de nadruk op de rijkdom van die menselijke ervaring. Ondanks de afwezigheid van negatieve opmerkingen, ontevreden mensen of waarnemers van buiten de Parade, kwamen heel wat vragen naar boven. Volgende « Zinnekes aan het woord » [4] zullen georganiseerd worden rond de thema's van de buurten en hun bewoners en de deelnemers.


 
[1] Catherine Wielant, La rue est à nous ! Zinneke, une parade créative à Bruxelles,  Co-édition La Vénerie et Fondation Jacques Gueux, Brussel, 2002 
[2] Lieu et date à préciser.
[3] Catherine Wielant, La rue est à nous ! Zinneke, une parade créative à Bruxelles,  Co-édition La Vénerie et Fondation Jacques Gueux, Brussel, 2002 
[4] Datum en plaats nader te bepalen